Merci Yann,
Il n'y a pas que les mitres qui sont évidemment mises en forme après assemblage. Cet aspect du travail de coutelier est appris depuis les formations. Que ce soit le ressort, le talon, le poncetage au mentonnet, les platines, les côtes .... Tout est ajusté finement après assemblage, c'est une base.
Concernant ce que font les autres couteliers,c'est aléatoire, cela dépend souvent d'où ils viennent, quel métier ils ont exercé avant donc du matériel qu'ils ont.
D'où l'importance du rapport entre la fréquence d'utilisation et le prix de l'équipement sachant qu'il y a plusieurs méthodes. En coutellerie, l'équipement coûte cher deja.
Aujourd'hui, moi, j'utilise la technique ancestrale du rivet maté, ça tient bon mais ça limite les nuances utilisées dans le sens où pour que ce soit invisible, le rivet doit être de même nuance que la mitre, sauf où cette technique est obligatoire quand on utilise par exemple des mitres en corne, ivoire ou en bois.
Alors qu'avec la soudure on emploie le matériau voulu : nuance au choix, mokume gane, titane etc etc
Tel est mon désir d'évolution.
Pour exemple, je bosse en ce moment sur un pliant avec platines en phacochère et mitres inox 304L. J'ai été obligé de choisir cette nuance donc avec ses contraintes de poids, mesures et couleur, parce que j'ai des rivets en 304L, et c'est de cette contrainte que je voudrais me libérer par la soudure.
L'exemple est bon, le boulot est en cours, rien n'est encore ajusté juste un ponçage grossier, et on voit bien qu'avec un léger ponçage des mitres, un rivet s'est fondu et l'autre pas encore. Bien sûr tout ça sera poncé fin jusqu'au grain 7000 avant de passer au polissage et tout sera invisible, mais vous comprenez mieux mon souhait.