Mode opératoire - Chaude de retrait

Bonjour à la communauté,

Petite question chaude de retrait.
Pour l'EN 1090, une procédure de chaude de retrait doit-être clairement définie en interne.
Selon l'EN 1090-2 Exécution des structures en acier, le minimum y figurant est le suivant:
a) la température maximale de l'acier et la procédure de refroidissement autorisée ;
b) la méthode de chauffage ;
c) la méthode utilisée pour les mesures de température ;
d) les résultats des essais mécanique réalisés pour la qualification du procédé ;
e) l'identification des personnels habilités à appliquer le procédé
J'en déduis donc :
En gros c'est les paramètres, l'identification du matériel, matériel de mesure de température,
Mais que signifie le petit d), il faut faire quoi, faire une chaude de retrait sur une tôle et l'envoyer dans un labo ?
Cette norme parle-t-elle d'essais de traction, pliage, dureté, etc ...
Avez-vous des exemples de mode opératoire ?
Pour des nuances classique S235/S355
Si des personnes peuvent apporter leur connaissance,
merci
Cordialement,
Stealyarn

bonsoir stealyarn

A mon avis tu dois confondre avec le préchauffage
une chaude de retrait est une procédure de redressage d'un assemblage
sur certains assemblage il faut faire des préchauffages
tu dois indiquer la température de chauffage et le maintien de chauffage
de ton éprouvette avec les autres paramètres
cdt

Bonjour pasor,

Je parle bien de chaude de retrait, et la norme demande les résultats des essais mécaniques réalisés pour la qualification du procédé (de chaude de retrait)
Ce n'est pas comparable au préchauffage, vu qu'on applique une température de chauffe beaucoup plus importante.
Faut-il contrôler les duretés selon le mode de refroidissement ?
air libre, eau etc ?
Cldt,
Stealyarn

Bonjour Stealyarn,

Dans mon jeune temps, j'ai réalisé une procédure de chaude de retrait sur des aciers carbone manganèse ainsi que des aciers inox austénitiques
Le but de la manœuvre est d'expliquer clairement et précisément tout le mode opératoire de redressage à la flamme ainsi que les résultats obtenus.

Il faut donc indiquer dans le mode opératoire :
Le type de matériau et nuance utilisée et chauffée
La ou les méthodes de chauffage
La méthodologie de chauffe de la pièce
La ou les méthodes de refroidissement
La ou les méthodes de redressage
Les temps et les températures de chauffe
Tout le matériel utilisé pour la chauffe, le redressage ainsi que les gaz de chauffe
Tous les matériels utilisés pour la vérification des températures

Chaque pièce ayant subi une chaude de retrait doit être testée
Traction prismatique (toute l'épaisseur de la tôle)
Pliage prismatique (toute l'épaisseur de la tôle)
Filiation de dureté pour les aciers sensibles à la trempe
Micrographie pour déterminer la structure cristalline et la grosseur de grain
Corrosion inter-cristalline sur les aciers inoxydables austénitiques

C'est un travail long et fastidieux.

Beaucoup de sociétés utilisent la chaude de retrait pour redresser leurs fabrications soudées mais très peu de sociétés peuvent prétendre avoir le mode opératoire adéquat pour le faire.
Peu de sociétés sont capables de justifier l'adéquation d'un redressage à la flamme.

Bien cordialement,

[QUOTE]Beaucoup de sociétés utilisent la chaude de retrait pour redresser leurs fabrications soudées mais très peu de sociétés peuvent prétendre avoir le mode opératoire adéquat pour le faire.


Je confirme ce que dit Dominique, c'est très rare, je n'en ai jamais vu!

Merci Dominique pour cette réponse très complète.
Je n'imaginais pas quelque chose d'aussi long à faire.
Pensez-vous qu'établir seulement une procédure peut être suffisant ?
Cldt Stealyarn

Bonjour,

Pour ceux qui sont intéressés, il y a un article technique sur ce site (réservé aux membres Premium) qui décrit les techniques de la chaude de retrait des tôles et fers profilés
Le redressage par chaude de retrait des tôles et des profilés (Membre Premium)

Je répète que seuls les membres classés catégorie Premium peuvent accéder à cet article !

Bien cordialement,

Moi c'est mon taf le redressage, sur du S235 habituellement ( si je ne me trompe pas, c'est celui pour la construction en générale, navale dans mon cas).

Envoyé par Raoul2003
Moi c'est mon taf le redressage, sur du S235 habituellement ( si je ne me trompe pas, c'est celui pour la construction en générale, navale dans mon cas).

Bonjour, 

j'ai un fournisseur qui veut réaliser sur  une pièce mécano soudé des chaudes de retrait sur pièces fini , donc avec PWHT , car il y a des non conformités dimensionnelles. 
doit-on re faire le PWHT ? Je n’ai rien trouvé dans les codes  ou normes ? 
Notre pièce est réalisée suivant NFE 83-100 . 
 

D’avance merci.