Bonjour à tous,
Ayant beaucoup puisé sur le site depuis 6 mois (techniques de soudage et choix du matériel), je prends un moment pour vous faire un retour d’expérience.
N’étant pas un pro, je n’ai pas d’expérience pour évaluer objectivement mon matériel et je ne serai pas très technique.
Il s’agit plus d’impressions d’un débutant en soudures.
Mon achat était motivé par la préparation d’une Peugeot 106 pour du circuit (confection d’un « tournebroche» en tubes de serrurier de 2mm, renforcement de la caisse, soudure de renforts et de l’arceau pré assemblé.
J’ai hésité longtemps avant de me lancer.
La notice 106 Rallye GrA préconisant l’utilisation du procédé MAG fil plein, j’ai acheté fin août 2012, par correspondance (Lyon) et pour un peu plus de 1000€, un pack comprenant
- un poste GYS Monogys 185-2S avec une torche de 3m
- un masque LCD (Vision 9-13)
- un manodétendeur et une bobine (200mm) de fil acier 0.8mm.
J’ai complété localement (06) avec une bouteille de Mison 12 2,3M3 (400€), pince, aimant et gants.
1 - évaluation du matériel
Pack (assez) rapidement livré et en (relativement) bon état.
Un coup, (peut-être de lève palette) a perforé le carton et laissé une discrète empreinte dans la tôle de l’appareil).
Pas de difficulté d’approvisionnement près de chez moi en gaz ainsi qu’en tubes d’acier (revendeur d'acier 3 fois moins cher que dans les grandes surfaces spécialisées + chutes à volonté pour s’exercer).
Après quelques heures de soudure pour l’appareil (3[SUP]ième[/SUP] recharge de Mison entamée), ce qui correspond à 15 jours de vacances et quelques WE passés dans le garage pour moi, je constate que le matériel tourne comme une horloge et est conforme à mes attentes de bricoleur (très différentes de celles d’un soudeur pro).
La partie mécanique est stable, le débit du fil est régulier. J’ai du resserrer une fois le galet.
Je reste cependant avec un réglage léger qui m’oblige à ne pas couder exagérément la torche.
J’ai aimé la facilité d’utilisation (vive le synergique que je laisse au neutre et qui me permet de me concentrer sur le geste),
j’ai moins aimé le poids (50 kg sans la bouteille) et surtout l’encombrement (difficile de tourner avec le poste autour de la voiture dans un garage de particulier).
Heureusement l’appareil roule facilement et la torche et le câble de masse sont lassez longs.
J’ai fait un compromis de bricoleur sur la teneur en CO2 du gaz (acier standard et galvanisé) et le diamètre du fil d’acier (en théorie il aurait fallu 0,8 et 0,6).
Par contre le facteur de marche (qui m’inquiétait tant avant l’achat) est aujourd’hui le dernier de mes soucis. En pratique et n’ayant pas de contrainte de productivité, je passe plus de temps à brosser les tôles (avant et après soudure) qu’à souder (petits cordons à clin de 2 cm au point de chainette), en réalisant la soudure suivante le plus loin possible de la précédente, et après l’avoir laissé complètement refroidir pour minimiser les risques de déformation (sans compter le temps consacré au passage de l’apprêt phosphatant).
Quand je lis sur le forum (Je cite Boumtp) qu’un carrossier est déçu du temps d'utilisation de son GYS (soit 1 mètre de soudure en continu si j’ai bien compris), je me dis que bricoleurs et pros ne jouent vraiment pas dans la même division (mais quand est-ce que les soudures refroidissent ?).
J’ai utilisé le mode point (spot) et le mode chainette (delay) sur la caisse auto mais pas autant que je l’aurai souhaité compte-tenu des aléas que je rencontre lors de la soudure de l’acier galvanisé (cf plus bas).
Le mode chainette fait des points très propres mais on ne peut pas régler indépendamment la durée du point et le délai de refroidissement.
Pour une taille de point qui me convient, le délai est en général trop court.
Conséquence : les points sont de plus en plus chauds, de plus en plus étalés et bombent de plus en plus sur la face opposée au fur et à mesure de la soudure.
A propos du masque, je n’ai pas regretté la possibilité de régler le niveau d’obscurcissement (à 11 je ne distingue déjà plus grand-chose).
2 – premiers contacts avec la soudure électrique.
Je n’avais aucune expérience, ni ami pour me montrer comment faire.
Avec un appareil synergique, du tube de serrurier, les articles techniques du site (appris presque par cœur) et les conseils des pros sur le forum (merci mille fois à Dominique et les autres), je témoigne qu’il est possible de réaliser assez rapidement des soudures, sinon parfaites, du moins reproductibles, solides et montrables.
C’est plus difficile par contre avec les soudures à clin de la caisse auto.
Épaisseur faible et variable des tôles (fil parfois un peu gros), zinc de la galvanisation et résidus d’antigravillon, inaccessibles au brossage, sans compter les positions de soudage : tous ces éléments se conjuguent pour rendre la soudure délicate (petites flammes, projections, écartement des tôles, risque de perçage du bord de la tôle du dessus).
Chaque soudure réagit un peu différemment.
Il faut avoir le doigt léger sur la gâchette et anticiper les réactions de la tôle.
Rien à voir avec le coté reproductible de la soudure du tube de serrurier.
Pas de test destructif possible pour évaluer la solidité des soudures, seule solution à ma portée, comparer visuellement avec d’autres réalisations.
Heureusement Internet regorge d’images de soudures de caisse (pros et amateurs).
Les miennes sont visuellement dans une (très) honnête moyenne.
Encore merci à tous ceux qui font vivre ce site.
Cordialement