Quelques éléments de réponse ici:
http://www.soudeurs.com/procedes-de-soudage-et-methodes/5085-achat-poste-mig-inverter-pearl-gys-ou-esab-caddy-c200i.html
et
http://www.soudeurs.com/presentations/9469-presentation-de-pat85392.html
Après avoir évalué ce qui entrait dans mon budget, il restait en gros l'ESAB Caddy Mig C200i et le Kemppi MinarcMig Evo 200.
En Suisse ESAB est très répandu au niveau industrie et surtout j'ai un distributeur ESAB très compétent avec beaucoup de stock moins loin qu'un revendeur Kemppi.
Sur le papier le Kemppi Minarc Evo 200 est un peu plus performant que l'ESAB Caddy Mig C200i mais en pratique je ne pense pas que les performances soient si différentes, l'essentiel réside dans le courant un peu plus élevé du Kemmpi mais de toute façon aucun des deux postes n'est conçu pour des travaux lourds. La plage idéale de situe jusqu'à env. 4 mm (je ne sais pas si la différence du Kemmpi pour le 5 mm est marginale ou significative, je n'ai pas pu tester le Kemppi). Les possibilités de réglage du Kemmpi sont un peu plus étendues pour certains paramètres mais là encore il faudrait tester en pratique.
N'ayant pas suffisamment d'expérience je ne suis pas en mesure d'évaluer de façon détaillée les performances mais en tout cas pour des épaisseurs faibles l'ESAB fonctionne très bien (testé à 0.8 mm avec du fil de 0.8 mm et je pense qu'on peut descendre encore un peu plus bas en épaisseur de tôle car la stabilité est bonne, mais il faut vraiment tester car des valeurs de tension très basse en théorie ne servent à rien si la régulation devient foireuse; on peut aussi passer au fil 0.6 mm mais le distributeur m'a conseillé d'essayer avec du fil 0.8 mm avant d'investir dans les pièces pour le 0.6 mm vu que selon son expérience très peu de personnes travaillent avec du fil 0.6 mm avec cet appareil).
Côté support de bobine l'ESAB est un peu limite, les pièces structurelles de l'entraînement du fil sont également en plastique mais ça a l'air de jouer. Je trouve que la torche (fixe) est de bonne qualité (les buses sont des Binzel). La longueur est de 3 m, mesuré depuis l'extrémité buse jusqu'au boîtier. Pour l'ESAB j'ai encore trouvé le manuel de service avec Google, le manuel utilisateur est plus que succinct et n'explique quasiment rien sur l'implémentation du mode synergique mais il est vrai que la manipulation du poste est très simple (mode manuel ou synergique, correction de températue en mode synergique, réglage de l'inductance), les organes de réglages sont très pratiques et le display LCD présente une excellente lisibilité même par très forte luminosité ambiante (par contre la feuille de protection transparente du display semble assez fragile).
Un soudeur expérimenté n'aura pas de problème et je suppose même qu'il utilisera le mode manuel car il y a moins de trucs magiques qui se passent en arrière-plan.
Pour ce qui est des épaisseurs, pour l'ESAB Caddy Mig C200i, je dirais que l'idéal est jusqu'à 3 mm environ. 4 mm ça joue encore mais pas au-delà (je veux dire comme épaisseur à souder couramment, on arrive sûrement à souder du 5 mm mais on doit commencer à faire des compromis).
De toute manière on ne choisit un inverter monophasé que si l'on a besoin d'un appareil à peu près portable (dans les 45 kg avec la bouteille et le chariot) ou si l'on ne dispose que d'un réseau monophasé faible genre 10 à 16 A. Le fil fourré sans gaz est une option, mais vu les inconvénients je ne suis pas tenté par l'expérience.
Le poste avec chariot et bouteille 10 l 200 bar est assez compact (si nécessaire, pour le transport, on peut abaisser ou même enlever la poignée sans outil, il y a plusieurs crans pour régler la hauteur de la poignée du chariot).
Je suppose que les deux postes discutés sont en pratique assez proches et de toute façon si on les utilise avec des courants élevés (c.à.d. proche du maximum) on risque d'avoir des problèmes d'alimentation vu que c'est du monophasé, avec une prise protégée à 10 ou 13 A le facteur limitant risque d'être l'alimentation et non le poste.
Dans l'ensemble il y a pas mal de retours d'expérience (pour l'essentiel positifs) pour l'ESAB Caddy Mig C200i, pour le Kemppi MinarcMig Evo 200 il y a nettement moins de retours d'expérience car ce poste est probablement moins répandu que l'ESAB.
Au final on devrait aussi tenir compte de la garantie et de la disponibilité des pièces de rechange et surtout des pièces d'usure. Perso j'ai acheté dans le cadre d'une action qui comprenait le chariot et la bouteille ARCAL MAG (en Suisse: Ar 82% / CO2 18%, en France le mélange ARCAL MAG est différent) MINITOP 10 litres 200 bar sans frais de location.
Edité:
Lien de la version originale en anglais du REX du post ci-dessus de Regal38:
First welds with Esab Caddy C200i - MIG Welding Forum
Pour l'électronique c'est un choix de base: inverter (forcément avec de l'électronique de puissance, léger et compact, toutes sortes de fonctionnalités plus ou moins utiles gérées électroniquement sont possibles, idéal pour de faibles épaisseurs) ou conventionnel (très lourd, réglages moins fins, utilisation moins optimale de la puissance du réseau,...). Les pour et contre sont discutés dans divers sujets.
Côté fiabilité, l'électronique de puissance moderne bien conçue est fiable. Côté professionnel je connais assez bien (depuis les laser genre 10 kW aux variateurs de fréquence de grande puissance, systèmes d'excitation statiques, générateurs de soudage HF haute puissance, etc.) et dans l'ensemble ce n'est généralement pas l'électronique qui lâche mais plutôt la connectique et les composants électromécaniques (relais, contacteurs,...) ainsi que les composants exposés aux contraintes mécaniques ou environnementales (fins de course, interrupteurs, capteurs,...). Cela dit, l'électronique de puissance dans le domaine du soudage est très fortement sollicitée.