Pour les travaux de carrosserie il faut tenir compte d'une part de la faible épaisseur des matériaux genre tôles de moins de 1 mm d'épaisseur et d'autre part d'un détail souvent sous-estimé au début concernant l'accessibilité à des endroits étroits.
Pour les faibles épaisseurs, voir la réponse de Froment89 ci-dessus.
A noter également que, en MIG/MAG, les performances à basses tensions (et donc bas courants) dépendent du poste car certains appareils descendent bas sur le papier mais ne permettent pas un fonctionnement très satisfaisant à faibles épaisseurs.
A mon avis, mais qui ne fait pas référence, pour les tôles fines, les inverters MIG/MAG monophasés de bonne qualité sont les mieux adaptés; les grands inverters haut de gamme permettent peut-être également une régulation correcte à très basse puissance (mais à vérifier), ce type de poste triphasé n'est toutefois pas à la portée des l'utilisateur amateur typique.
Pour l'accessibilité il est important de disposer d'un pistolet compact, ce qui exclut d'office les torches machines de grande puissance (indépendamment de leurs performances à très basse puissance), le cas échéant il faut acquérir en plus une deuxième torche plus petite.
Malheureusement les torches de bonne qualité permettant de travailler dans des endroits difficiles d'accès ne sont pas tellement courantes et équipement plutôt les bons inverters monophasés.
Les torches des petits appareils MIG/MAG premier prix ne sont en général pas très robustes (genre tuyau à paroi souple très mince souple dans lequel ont été enfilés la gaine, les câbles et le tuyau de gaz).
Il existe également des poignées avec col flexible qui permet d'orienter librement la buse de gaz par rapport à la poignée mais je n'ai jamais testé, cela pourrait s'avérer pratique dans certains cas (merci si quelqu'un pouvait confirmer la robustesse).
Pour les véhicules, le MIG/MAG me paraît un peu moins risqué que l'utilisation d'un chalumeau qui par définition est une flamme ouverte, en MIG/MAG, avec un poste un minimum civilisé, la tension de sortie est enclenchée/déclenchée avec la gâchette.
Une durite ou un câble électrique est plus facilement endommagé par une flamme ouverte que par des étincelles, et ce sans même mentionner les revêtements inflammables.
Dans certains cas on peut être contraint de souder à l'aveugle, ce qui me paraît moins rédhibitoire que de vouloir braser à l'aveugle (c'est peut-être possible, je n'ai que rarement brasé) même si c'est tout sauf évident (je m'y exerce :) ).
Avec des tôles fines on peut pointer en limitant l'échauffement relativement localement mais il faut faire preuve de patience, bien régler le poste et y aller franchement (et surtout ne pas être réitérer d'éventuelles tentatives sans attendre suffisamment pour le refroidissement).
En carrosserire se pose aussi le problème de ne pas forcément pouvoir faire des essais représentatifs avec des chutes de tôles, même lorsque les épaisseurs correspondent.
Au final je pense que pour la carrosserie acier conventionnelle le MAG est le procédé le plus polyvalent même si le chalumeau reste un outil très utile pour d'autres usages que le brasage (mais malheureusement louer deux bouteilles en plus revient vite trop cher pour un usage amateur).
Dans certains cas le collage avec des colles structurelles (p.ex.SikaFast-5215 NT) constitue une alternative au soudage mais il faut tenir compte des limitations techniques spécifiques et le cas échéant investir dans des pistolets à cartouche spéciaux assez coûteux sans compter la difficulté d'approvisionnement et la durée de conservation limitée des produits (et perso j'ai plus confiance dans les soudures et celles-ci résistent aussi mieux à la température même si le collage est une technique d'assemblage fiable très répandue dans l'industrie).