Je ne suis pas spécialiste des postes à souder, et en plus je suis débutant côté pratique du soudage. Je n'ai pas une vue d'ensemble suffisante des équipements sur le marché, ce qui suit ne s'applique donc pas forcément à tous les matériels.
Pour un poste à inverter typique, les gros condensateurs électrolytiques servent à lisser la tension continue du circuit intermédiaire. Cette tension continue provenant du redressement de la tension du réseau n'est pas continue aussi propre que si elle provenait d'une batterie car elle est caractérisée par des ondulations (en anglais "ripple)".
Au lieu de former une ligne droite sur un graphique représentant la tension en fonction du temps (qui serait une tension continue parfaite, donc constante au cours du temps), la courbe a la forme de "vaguelettes" (voir p.ex. ici, en anglais: Ripple (electrical) - Wikipedia, the free encyclopedia). Le "filtrage" par des condensateurs permet de lisser ces vaguelettes, plus la capacité totale des condensateurs est élevée meilleur est le lissage. Le nombre de phases du réseau, la fréquence du réseau, ainsi que le schéma de base du redresseur jouent également un rôle.
Dans le cas de postes à souder, le réseau est soit monophasé (uniquement petits postes), soit triphasé. Dans l'industrie on trouve quelques applications spéciales (p.ex. redresseurs d'électrolyse, convertisseurs de fréquence de très grande puissance, cyclo-convertisseurs...) qui sont alimentés p.ex. en 6 ou 12 phases, ce qui permet de réduire les perturbations réseau. Ces phases sont alors formées à partir du triphasé 50 ou 60 Hz habituel au moyen de transformateurs avec couplage spécial des secondaires.
L'énergie stockée dans les condensateurs de lissage est faible (mais peut néanmoins être dangereuse) dans le sens où elle ne permettrait pas de faire fonctionner le poste à souder plus qu'une fraction de seconde à courant maximal (toutefois à vérifier par calcul).
Certaines machines à souder les goujons sont équipées de condensateurs de soudage dont le rôle est différent car ils délivrent en un temps très bref l'énergie qui y est stockée lors de la recharge qui précède le tir (un peu comme pour un flash conventionnel (donc à tube au xénon, pas LED) d'appareil photo). Je suppose que la gestion de l'énergie se fait en dosant la charge des condensateurs car interrompre le courant de façon contrôlée nécessiterait des semiconducteurs supportant des courants élevés (techniquement c'est faisable, cela se fait pour les flashes photo mais énergies ne sont pas très élevée, de l'ordre de 1600 joules pour les flashes de studio habituels, 3200 à 6400 J pour les très grands).
Pour les pointeuses je ne peux pas répondre car je ne sais pas comment elles fonctionnent (sauf errreur il y a un transfo mais je ne sais pas exactement comment est géré le processus).
Edité:
Je viens de voir qu'arnaud72 a déjà répondu au sujet de condos. J'avais commencé la rédaction de ma réponse avec d'avoir vu son message ci-dessus. Merci pour les indications de la capacité des condos.
Regal 38 a écrit:
[quote]Juste pour info à quoi servent ces gros condos électrolytiques?
Est-ce qu'ils stock de l'intensité qui va servir d'intensité de soudage ?
ou
Est-ce qu'ils stock une tension pour pouvoir amorcer les baguettes?
Ni l'un ni l'autre, comme mentionné par arnaud72 et aussi ci-dessus, il s'agit d'une fonction de lissage (filtrage) de la tension continue. J'ignore toutefois si le courant d'amorçage de l'arc est beaucoup plus important que le courant qui suit l'amorçage, si tel était le cas, les condos pourraient permettre d'éviter à la tension de se casser la figure temporairement en raison de la surcharge momentanée à l'amorçage. Sur ce point je remercie d'avance arnaud72 ou un autre membre d'apporter quelques précisions.