Bonsoir,
Je ne pense pas trop me tromper en disant que s'il y a un calcul théorique (et il existe forcément), il est impossible de l'appliquer pour une soudure manuelle... pourquoi?
Je pense que la déformation lors du refroidissement dépend de plusieurs facteurs (corrigez-moi si je fais erreur):
- la composition chimique du métal support,
- la composition chimique du métal d'apport,
- la nature physique du métal support (laminé, fondu...),
- la temperature initiale de la pièce a souder,
- la température de fusion (elle-même liée à l'intensité utilisée, mais aussi à la longueur de l'arc, la conductivité thermique du support),
- le temps d'exposition à la haute température,
- la taille de la zone affectée thermiquement,
- la vitesse de refroidissement (température extérieure, avec ou sans vent...),
- la quantité précise de métal d'apport déposée.
Et j'en oublie sûrement.
Autant dire que tous ces paramètres sont impossibles à maintenir constants lors de soudage à la main (c'est peut-être faisable en soudure robotisée...)
Je crois que le plus simple, quand c'est possible, de souder une pièce test avant, pour se rendre compte. Il reste alors à estimer "à l'instinct" avant la soudure, et de précontraindre le métal, ou de le positionner pour qu'il soit en place une fois refroidi.
Par exemple, j'ai eu à souder du laminé plat 6x60, des morceaux de 700mm en plein centre. Je sais après essai sans précontrainte (redressage à froid après soudure) que le bout de mon laminé dévie de 1cm environ. Du coup, je le tord dans l'autre sens avec une cale, je le fais dévier de 1,5cm environ (c'est plus car il y a un effet ressort).
Une fois libéré, certes ce n'est pas parfait, mais la déviation n'est plus que de 2 à 3 mm (environ, des fois c'est droit, des fois ça dévie un peu dans l'autre sens... du fait des conditions jamais parfaitement identiques d'une soudure à l'autre).
Après, il y a sûrement d'autres méthodes moins empiriques, mais c'est comme ça que je fais moi.