Envoyé par Yann
Tu es sur ? Moi j'avais retenu l'inverse. Le courant continu est plus dangereux que le courant alternatif du fait que le CC provoque une électrolyse et un blocage des muscles. Autrefois on "soignait" beaucoup différents maux par des traitements au moyen de courants alternatifs HF. J'ai possédé longtemps deux de ces petits appareils fonctionnant comme une bobine d'allumage de voiture car des collègues les utilisaient pour amorcer des décharges dans leurs tubes laser. On se tirait facilement des étincelles de plusieurs centimètres au bout des doigts.
Yann
Bonjour Yann
Je me suis intéressé à cette question fort intéressante :
Question :
De manière générale, à valeur égale, le courant continu est il plus dangereux que le courant alternatif ?
Réponse :
FAUX
Le courant alternatif est plus dangereux que le courant continu.
En effet, il faut des intensités continues plus élevées qu’en alternatif 50 Hz pour obtenir des effets semblables.
Sans parler de brûlures, la fréquence de 50 Hz du secteur peut provoquer une tétanisation des muscles ainsi qu’une fibrillation du cœur.
De manière générale, à tensions égales, le courant continu est moins dangereux que le courant alternatif.
Document de référence :
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Autre réponse
[*]Car la résistance R du corps humain est supérieure à son impédance Z (on est capacitif)
[*]Car le seuil de fibrillation (env. 30 mA) n’existe pas en continu
Les seuils dangereux du courant alternatif sont atteints avec des intensités moindres (environ 4 fois plus faibles) que pour le courant continu.
La fréquence de 50 Hz, couramment produite en Europe, est réputée particulièrement dangereuse car elle provoque des contractions musculaires très intenses. Au-delà de 1000 Hz, c'est l'effet thermique qui prédomine.
À partir d'une intensité de 9 milliampères, le courant risque d'entraîner des contractions musculaires ayant pour effet de "coller" la victime au conducteur (par tétanisation des mains) ou au contraire de le rejeter loin de celui-ci, faisant cesser le passage de courant mais exposant la victime à des traumatismes secondaires (chute d'échelle...).
Cet effet peut aussi - tant que le courant passe - bloquer la ventilation pulmonaire.
Pour des intensités comprises entre 80 et 100 mA, un courant alternatif de 50 Hz (fréquence du courant domestique en France) passant dans la région du cœur risque de provoquer une fibrillation ventriculaire, c'est à dire une contraction anarchique de chacune des fibres musculaires cardiaques qui battent à leur propre rythme ; cet accident est responsable d'une inefficacité de la pompe cardiaque (arrêt circulatoire) et donc d'un état de mort apparente.
Au-delà d'une intensité de 2 à 3 A, il existe un danger d'inhibition des centres nerveux qui peut persister après arrêt du passage du courant et se manifeste, entre autres, par une perte de connaissance immédiate et par des troubles de la ventilation pulmonaire (en arrêt le plus souvent).
La quantité de chaleur dégagée explique la survenue de brûlures liées à l'effet thermique de l'électricité, c'est à dire à l'énergie dissipée le long du trajet du courant. Mesurée en Joules (J), cette production de chaleur est proportionnelle à la tension, l'intensité et le temps pendant lequel est passé le courant (W= U.I t)
Les brûlures électriques s'étendent en profondeur sur tout le trajet du courant qui accompagne le plus souvent les axes de moindre résistance (vaisseaux sanguins et nerfs). En pratique, plus la tension est élevée, plus le risque de brûlure est grand.
Le trajet suivi par le courant à l'intérieur du corps est essentiel car la gravité de l'atteinte dépend des organes traversés par l'électricité.
Le débat bien sur reste ouvert.
Amicalement
Dominique