Bonjour,
C'est le contrat ou la spec client qui va définir le niveau de la qualification et dans un second temps, bien entendu, la nature intrinsèque de la qualification (notamment par la présence de résiliences à basse température).
Vous avez touché juste : dans le chapitre 8, il est stipulé pour le niveau 2 que l'apport de chaleur peut varier de +/- 25% autour de l'apport de chaleur qualifié. On considère en effet que cette variation est acceptable dans le cadre d'un maintient des propriétés, de la structure de la zone fondue et l'abaissement des caractéristiques de la ZAT. En résumé, on sait évaluer les conséquences de cette variation d'apport de chaleur sur la soudure.
Attention cependant : L'importance est d'avoir des qualifications qui soient représentatives de votre production. Nécessiter systématiquement de jouer sur les +25% pour arriver à réaliser l'assemblage induit peut être une inadéquation entre la qualification et l'assemblage.
C'est exactement la problématique que j'ai rencontré par le passé:
Qualification : deux bouts de tube étiré à froid sans soudure d'une longueur de 150mm.
Assemblage : Coude/Té réduit/T/vanne forgées/moulées sur tube étiré à froid/Coude/Té/vanne forgées ou moulées.
Forcement on est pas sur la même structure de matériaux, ça dissipe différemment, on a pas les mêmes gradients de chaleurs, on est pas sur les mêmes chanfreins (si on ne les reprends pas) on a donc pas les mêmes énergies à apporter et on est dans les choux même si la qualification semble parfaitement adaptée à la base.
L'important c'est à mon sens de garder en tête ce caractère "représentatif". Surtout si vous débutez et que vous n'avez pas les outils pour défendre votre position par rapport à un inspecteur. :)
Cdlt,
YannA