Le monde de l’industrie recherche ces professionnels qualifiés, car à cause de nombreux départs en retraite, des milliers de postes sont à pourvoir.
C’est un métier physique, mais accessible aux femmes.
Matthieu Herledan, 21 ans, est l'un des treize soudeurs des chantiers Piriou de Concarneau.
Ce matin-là, il travaille à l’intérieur d’un navire en construction. Rien que la soudure représente jusqu’à 30 000 heures de travail sur certains navires.
Dans un hangar, le bateau de près de 80 mètres de long a déjà fière allure. Les différents blocs composant la structure de la coque sont assemblés. Chaudronniers et soudeurs œuvrent désormais à l’intérieur du navire.Veste de cuir et cagouleMatthieu travaille à l’assemblage d’une porte étanche. Mais avant de faire rougir le métal, il enfile veste de cuir et cagoule de protection. Il s’équipe d’un système de ventilation et met un casque rigide avec visière qu’il raccorde à la ventilation. Cela réduit la température et protège des fumées et émanations toxiques.Souplesse et résistanceUne fois équipé, le soudeur ganté empoigne sa torche à souder. Une gerbe d’étincelles en jaillit dès que le fil entre en contact avec le métal. La bobine de fil arrive automatiquement dans la torche.
Mathieu peut se concentrer sur sa soudure.Le geste est précis. La trace argentée monte doucement, fixant définitivement la porte aux montants. « Je la soude ainsi des deux côtés. Cela représente environ deux heures de travail. »
À genou, accroupi, debout, courbé, Matthieu doit se mettre en quatre pour accéder à toutes les parties à souder. C’est un travail physique qui demande souplesse et résistance.Formé en alternanceAu bout d’un moment, le soudeur enlève son casque pour prendre du recul et juger son travail.
Chaque soudeur a son « coup de patte ». Matthieu peaufine le sien.« J’ai un niveau bac STI structures métalliques, explique-t-il. Après le lycée, j’ai fait une formation d’un an, en alternance entre l’Afpa de Lorient et les chantiers Piriou. J’ai été embauché dans la foulée. »A l'abri du chômageMême s’il a un métier physique, le jeune homme est fier « d’exercer un métier concret » et de participer à la construction de beaux navires.
Il sait aussi qu’avec sa licence de soudeur (certificat de qualification), il est à l’abri du chômage.
Jean-Jacques REBOURS.
Source = http://www.jactiv.ouest-france.fr/job-formation/decouvrir-metier/video-matthieu-est-soudeur-23957