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L'industrie cherche désespérément des soudeurs formés et expérimentés

Publié: le 22/10/2013 à 10:08 Par: Dominique ADMIN
Ils façonnent des tuyaux de gaz, des pièces d'avion ou encore des rambardes: l'industrie cherche, en vain, des milliers de soudeurs.
Plus qu'une crise des vocations, ce cas non isolé de "pénurie" durable soulève la question de la formation professionnelle, bientôt réformée.

La France comptait 40.000 soudeurs en 2011, selon le ministère du Travail.
Mais 3.000 soudeurs professionnels manquent à l'appel, estime l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), jusqu'à 6.000, selon le cabinet de recrutement Randstad.
Une pénurie ancienne, aggravée par le vieillissement de la profession.
Or, le CAP soudeur a été fermé par l'Education nationale en 1988.



Ce métier figure en bonne place sur la liste dressée par le ministère du Travail pour le "plan de formations prioritaires", dont devraient bénéficier 40.000 demandeurs d'emploi d'ici la fin de l'année 2013.
"On souffre d'une idée fausse selon laquelle il n'y aurait plus de travail dans l'industrie Française.
Mais les métiers du futur sont déjà là", estime une responsable du pôle emploi de l'UIMM, qui ajoute à la liste des métiers "en tension" celui de chaudronnier ou encore d'usineur.
"Il ne s'agit pas de postes fantômes: 60% des commandes qui viennent des entreprises, je n'arrive pas à les pourvoir.
Il y a un décalage complet entre ce qu'on peut produire en France et les gens qu'on peut emmener sur le marché", témoigne un manager du centre expert Randstad.
"Pourtant dans 100 ans, on aura toujours besoin de tuyaux de gaz, de rails, de rambardes!
En plus, le soudage est particulièrement intéressant car il est facilement accessible d'un point de vue technique", ajoute le manager du centre expert Randstad, qui organise depuis six ans un championnat du soudage pour faire connaître ce métier technique.
Côté salaires, "on débute 10-15% au-dessus du Smic et un maestro de la soudure atteint 2.000 euros nets par mois", dit-il.
Selon le manager du centre expert Randstad, "pour sauver des emplois, certaines entreprises en arrivent à se substituer à l'Education nationale et aux organismes de formation, c'est un problème", surtout quand ce sont des PME et que "leurs salariés sont ensuite débauchés par les grands groupes".
Trop dur, trop sale, trop dangereux: le métier souffre aussi d'a priori, alors que les technologies et les conditions de travail ont "beaucoup évolué", estime un représentant d'un organisme de formation et de certification. .
300 candidats pour 11 places en formation
Mais du côté des demandeurs d'emploi, on se bouscule à certaines formations.
Pour les 11 places d'un stage de 4 mois financé par le Conseil régional de Rhône-Alpes avec embauche à la clé à Saint-Priest (Rhône), l'Institut de soudure a reçu 300 candidatures.
Alexandre Doucet fait partie des heureux élus: "C'est un travail minutieux, valorisant, pas répétitif", décrit cet ex-chômeur de 20 ans.
"Ensuite, on peut aller dans plein d'entreprises, dans plein de pays et il y a des perspectives d'évolution", se réjouit-il.
Le taux de retour à l'emploi des formations dispensées depuis dix ans par un organisme de formation, qui s'élève à 97%, fait rêver.
A la sortie, on s'arrache les 200 chômeurs formés annuellement.
"On serait prêt à doubler l'accueil des demandeurs d'emploi, mais on a l'impression que tout va au ralenti", dit un représentant d'un organisme de certification.
A ses yeux, le système de formation professionnelle, dont la réforme doit être présentée à la fin de l'année, est "une usine à gaz, avec un champ de dispositifs pas fléchés et de multiples financements dont trop peu vont vers les demandeurs d'emploi".
A l'Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), on s'alarme de la baisse des volumes de formation,"entre 30 et 60%", pour les métiers de l'industrie en tension.
"Soudeurs, usineurs, chaudronniers, techniciens de maintenance: ce ne sont pas des niches, mis bout à bout, cela représente de gros volumes d'emploi", estime le directeur de la stratégie de l'AFPA, qui appelle à "une régulation" nationale de l'offre de formation, faute de quoi certaines pourraient "disparaître complétement".

Source : (AFP) © 2013 AFP
Par: Dominique ADMIN

Commentaires (9)

01/11/2013 13:09:38 - armadaguedon
C'est 14€28 de l'heure pas étonnant qu'il manque des soudeurs maestro

06/11/2013 00:46:05 - ratanounet
Bonjour,
C'est faux, l'industrie cherche plutôt de l'expérience. J'ai fait une formation de 8 mois à l' AFPA en soudure, j'ai appris les 3 procédés : MIG/MAG, ARC et TIG et selon les normes EN 287-1. J'ai eu mon titre professionnel de soudeur et j'ai obtenu la licence TIG et ARC sur tube en position PH (plafond), j'ai bossé dur en formation, mon formateur me disait que j'avais un bon coup de patte. Maintenant cela fait au moins 4 mois que je cherche dans la soudure, sans succès, car je manque d'expérience, personne ne me laisse la chance et plusieurs personnes de mon ancien groupe ont le même problème que moi ( certaines personnes ont même la licence HLO 45). J' habite à Toulouse, et Toulouse n'est pas une petite ville. Quand j'entend qu'on recherche des soudeurs et on en trouve pas, c'est pas vrai.

06/11/2013 05:39:14 - Dominique ADMIN
Bonjour,

Vous mettez le doigt sur un point sensible qui est le recrutement de soudeurs peu expérimentés.
Effectivement les entreprises françaises sont frileuses d'embaucher des soudeurs peu expérimentés qui demandent un encadrement plus important afin de garantir un travail de soudage irréprochable.
Je vous rappelle qu'il faut au moins 5 années d'expériences et d'exercices pour prétendre être soudeur.
Une possibilité d'emploi est le travail par intérim qui permet de pratiquer son métier dans plusieurs entreprises différentes.
Je constate qu'aujourd'hui les entreprises Françaises préfèrent faire appel et recruter des soudeurs de l'Est (Croatie, Lituanie, Roumanie...) qui ne parlent pas notre langue mais qui possèdent une certaine expérience dans le soudage et des coûts horaires bien inférieurs à ceux pratiqués dans l'hexagone.
C'est ce que l'on appelle la mondialisation
Bonne chance et succès dans votre recherche d'emploi dans l'industrie métallurgique Française.

Cordialement,

06/11/2013 09:31:00 - Tigman035
...moi qui compte également effectuer un virage professionnel à 360° en me formant dans ce métier, Ratatounet remet les choses en place, ce n'est pas de bonne augure; si la filière doit disparaître au nom de la mondialisation, alors elle disparaitra, c'est inéluctable pour au moins une des raisons expliquées plus avant: entreprises ou patrons qui n'hésitent plus du tout recruter une main d'oeuvre étrangère (ça signifie non soumise au code du travail français) qui n'est pas spécialement plus qualifiée que les ouvriers formés ici même, mais par contre avec des coûts de revient nettement plus intéressants en terme de charges. On voit beaucoup d'annonces d'offres d'emplois pour des soudeurs, mais qu'en est-il du marché réellement porteur de cette professions aux multiples spécialités?
Je pense que le seul moyen est d'acquérir un très haut degré de spécialité afin de sortir du lot, encore faut-il donner la chance aux soudeurs fraichement qualifiés...
Un mal spécifique français qui coûtent très cher à notre pays, sachant que personnellement, si je parviens à mes fins (formation partiellement financée par les deniers publics), je n'aurai aucun scrupule à partir pour un pays anglo saxon pour acquérir de l'expérience et être payé à la hauteur de mes compétences, ce qui est rarement le cas ici... Il n'y a pas que la fuite des cerveaux, les compétences manuelles aussi s'exportent.

Cordialement.

07/11/2013 18:05:32 - ratanounet
Bonjour, certes je sors de formation, "il faut 5 ans pour être soudeur", c'est vrai et faux, on peut avoir 10 ans de permis de conduire et ne pas savoir conduire. Chaque humain est différent, un qui progressera plus vite que d'autres. Mais de la à dire qu'on a dut mal à recruter des soudeurs, jusqu’à aller les chercher en formation, arrêtez!!! SVP., mensonge mensonge. Moi j'étais motivé, je suis un bon soudeur, je sais ce que je vaut, j'ai des copains soudeurs qui ont au moins 10 ans d'expériences et qui m'ont dit que j'ai fait mieux que certains soudeurs de leur entreprise alors qu ils avaient de l'expérience. Il faut m'expliquer des choses que je ne comprends pas, quand je sors de chez moi et que lorsque je vois des soudures sur les charpentes ou autres choses, je suis désolé, c'est ça avoir de l'expérience. Désolé d'écrire un roman, mais fallait que je le fasse, parce qu’on m'a dégouter de la soudure, les agences d'intérim m'ont rabaissé. Maintenant je ne compte plus sur la soudure pour en faire ma carrière. J'ai quand même une licence EN287-1 TIG et ARC sur tube position plafond. Cela prouve que je sais souder un peu. C'est la France qui manque de l'expérience, au lieu de nous juger par un CV, jugez-nous par un essai, et là, tu verras bien!!!! Bientôt ce n'est plus les entreprises qui vont délocalisé, et moi le premier, parce que ici on nous laisse pas la chance. Merci.

18/11/2013 20:08:22 - jecy29
Salut
Je confirme les dires de Ratanounet. Je suis sorti de formation en janvier dernier, plutôt bon en mag et arc et quelques licences en poches +mon titre pro Afpa.
Ça fait maintenant 10 mois que je végète à Brest .
Impossible de décrocher une seule mission d'interim, juste quelques fauts espoirs .
Pôle emploi m'a conseiller de faire des stages non rémunérés mais là à nouveau une grosse déception, motifs : je n'ai pas d'expérience et je ne suis pas issue de l'industrie (j'étais magasinier).
Alors que faut-il faire et où faut-il aller ?
Est-ce qu'il y a des villes en France ou à l'étranger où l'on serait susceptible d'employer des débutants ?
En tout cas l'attitude du patronnat est désespérante...

24/12/2013 10:53:17 - ptitrat
Salut,moi j ai commencer en 2003 a 18 ans,inscrit dans des agences intérim spécialisées industrie,sur Lyon, et j ai fait des gros chantier partout en France de 6 ou 12 mois en déplacement

20/11/2014 10:23:51 - treschoupi
Je te rejoins tout à fait car je sors aussi de formation de 7mois à l'AFPI en soudure avec 6 semaines de stage en entreprise mais je ne trouve pas de travail, même au SMIG, en intérim. Je suis aussi formée sur les trois procédés donc possède une certaine polyvalence. Je suis en Pays de la Loire, secteur pourtant dynamique, alors que faire?


Envoyé par ratanounet
Bonjour,
C'est faux, l'industrie cherche plutôt de l'expérience. J'ai fait une formation de 8 mois à l' AFPA en soudure, j'ai appris les 3 procédés : MIG/MAG, ARC et TIG et selon les normes EN 287-1. J'ai eu mon titre professionnel de soudeur et j'ai obtenu la licence TIG et ARC sur tube en position PH (plafond), j'ai bossé dur en formation, mon formateur me disait que j'avais un bon coup de patte. Maintenant cela fait au moins 4 mois que je cherche dans la soudure, sans succès, car je manque d'expérience, personne ne me laisse la chance et plusieurs personnes de mon ancien groupe ont le même problème que moi ( certaines personnes ont même la licence HLO 45). J' habite à Toulouse, et Toulouse n'est pas une petite ville. Quand j'entend qu'on recherche des soudeurs et on en trouve pas, c'est pas vrai.

20/11/2014 16:53:19 - marco29
Bonsoir,
Dominique et Tigman035 ont raison, à proximité de chez moi se trouve une usine de materiels agricole qui ne recrute exclusivement que du
personnel Polonais pour le soudage ainsi que pour la peinture.Bon nombre de jeunes diplômés en soudure et peinture ont vu des emplois leur
passer sous le nez au profit de candidats des pays de l'est pour une raison de coût bien sûr.
Cordialement.