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Une flamme industrielle nouvelle génération de Bulane

Publié: le 31/10/2014 à 16:05 Par: Dominique ADMIN
Un procédé d’électrolyse de l’eau a été développé par Bulane, une start-up montpelliéraine née en 2009 des travaux du CNRS et de l’Ademe sur le sujet.

A partir de l’hydrogène produit par ce procédé d’électrolyse, Bulane commercialise un appareil, le Dyomix, qui produit une flamme destinée au brasage industriel, et pour lequel la start-up a été primée lors de l’édition 2014 du Cleantech Open France.



Au cœur de la technologie développée par Bulane se cachent des nanoparticules de nickel, de cobalt et de molybdène, des éléments nobles, qui déposées sur les électrodes de l’électrolyseur – les collecteurs, en inox ou en acier nickelé - viennent catalyser la réaction d’électrolyse. « Les procédés d’électrolyse n’avaient pas profité des évolutions des nanomatériaux », explique Nicolas Jerez, président de Bulane. « Nous avons travaillé sur la formulation d’un gel polymère formé de ces nanoparticules, que nous déposons par pressage ou peinture sur les collecteurs ».
Ces deux derniers procédés de dépôt sont moins coûteux que les procédés d’électro-dépôt ou de dépôt par phase vapeur.
Grâce à ces collecteurs dopés aux nanoparticules, Bulane rend plus efficace la production d’oxygène et d’hydrogène, qu’il destine à un segment très particulier, la production de flamme industrielle pour le brasage (qui se différencie du soudage par le fait que les deux matériaux à assembler ne sont pas chauffés jusqu’à leur point de fusion).

Pour cela, Bulane propose le Dyomix, un appareil de 80 kg dans lequel est intégré l’électrolyseur. La flamme produite à partir d’hydrogène et d’oxygène se différencie de celle traditionnellement produite à partir d’acétylène et d’oxygène, ou plus rarement à partir du gaz de ville. Elle est moins chaude – environ 2 800°C contre 3 200°C avec l’acétylène – mais diffuse mieux la chaleur dans les métaux. Décarbonnée, elle ne rejette pas de CO2, ni de fumée. En outre, selon Nicolas Jerez, elle dégage beaucoup moins d’ultraviolets (nocifs pour les yeux) et sa production fait beaucoup moins de bruit à pouvoir calorifique équivalent. Outre ces avantages "cleantech", la solution proposée permet d’avoir une flexibilité plus grande dans les procédés.
Le Dyomix ne nécessite qu’une petite réserve d’eau et une alimentation électrique, et peut donc facilement être transporté d’un poste à l’autre, sans nécessiter d’être relié à de lourdes bouteilles de gaz, lesquelles deviennent obsolètes.

Selon Nicolas Jerez, si l’appareil coûte cher à l’achat, le retour sur investissement est de deux ans, par rapport aux technologies les plus utilisées. Il est déjà en fonction chez plus d’une vingtaine de grands groupes industriels dont les procédés ont recours au brasage. La société d’une dizaine de personnes travaille maintenant à la miniaturisation et à la portabilité de l’appareil, pour qu’il puisse être utilisé par les artisans, et directement sur les chantiers.

Le Dyomix pèse encore 80 kilogrammes, pour 60 cm de haut, mais devrait devenir portable d'ici deux ans, selon Nicolas Jerez.

Source : http://www.bulane.fr
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Par: Dominique ADMIN

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