Bonjour.
Quelques remarques d'un spécialiste du ressuage et de la magnétoscopie...pas vraiment du soudage.
Faire un contrôle non destructif "simple" entre passes de soudure présente toujours des risques.
D'abord, cela n'est envisageable que si l'on ne soude pas dans une atmosphère purgée à l'azote, à l'argon, à l'hélium. Pollution de la zone à souder par des résidus du contrôle, que ce soit en ressuage ou en magnétoscopie.
La remise en état de la surface est cruciale pour ne pas perturber le soudage (champ rémanent, après magnétoscopie, si soudure à l'arc; produits chimiques divers, dus au contrôle, pouvant interférer avec les caractéristiques métallurgiques, mécaniques, de résistance à la corrosion, de la soudure, lors de la vie de la pièce).
Petites remarques sur le fil de Tungstène.
Il ne faut pas parler de "bombes", en parlant des générateurs d'aérosols, de quelque produit que ce soit (déodorant, gel ou mousse de rasage, produit de ressuage, insecticide, etc.). Essayez donc d'envoyer un colis de "bombes" par avion!!!!
On abrège en parlant d'aérosols.
Par ailleurs, il existe trois types de boîtiers générateurs d'aérosols (le vrai nom complet...): ceux dont les produits sortent sous l'action d'un gaz liquéfié (butane, propane, mélange des deux, diméthyléther), ceux qui sortent sous l'action d'un gaz comprimé [souvent gaz carbonique (CO2), azote], enfin ceux dont les produits sont dans une poche qui est comprimée par un gaz (CO2, azote), contenu entre la poche étanche et le boîtier extérieur.
Ces derniers sont souvent utilisés pour des médicaments (aucun contact entre le médicament et le gaz), parfois aussi pour des produits techniques.
Les hommes qui, comme moi, se servent de gel de rasage, utilisent aussi des boîtiers à poche.
Mais, dans ce dernier cas, la poche contient un gaz, le pentane, extrêmement inflammable, qui, en s'évaporant, permet de transformer le gel en mousse.
Les gaz liquéfiés sont tous extrêmement inflammables. Ils ont de gros avantages: ils permettent d'avoir une pression constante du début à la fin de l'utilisation du produit, donc une qualité de pulvérisation constante.
Ils permettent de microniser le produit pulvérisé, car ils sont choisis pour être solubles dans le produit à pulvériser, ce qui permet d'appliquer des couches fines et uniformes de produits "chargés" (contenant des matières solides), comme les peintures, les révélateurs de ressuage (sous réserve de savoir se servir correctement de ce type de pulvérisation: le "coup de main" s'acquiert rapidement).
Les gaz comprimés ne sont quasiment pas solubles dans les produits à pulvériser.
Au fur et à mesure de l'utilisation, la réserve de gaz diminue un peu quand même, mais, surtout, la masse de gaz comprimé (quelques grammes seulement) occupe un volume de plus en plus grand...celui libéré par le produit actif qui a été éjecté.
De par la loi des gaz parfaits, PV=nRT, à masse constante (pour simplifier), si le volume disponible augmente, la pression diminue.
Du coup, le produit actif est éjecté avec de moins en moins de pression, alors qu'il pouvait être propulsé à 7 bar au début (2,1 à 2,5 bar, pour les gaz liquéfiés, selon les mélanges utilisés), pour une température de 20/25 °C.
Un autre inconvénient des gaz comprimés: si on met le boîtier tête en bas, pensant, par exemple, purger la valve...en quelques secondes, on évacue la réserve de gaz comprimé. Le boîtier peut être encore quasi plein de produit actif...mais il n'y a plus de propulseur.
A jeter...
Ce n'est pas parce qu'un pénétrant est à base d'eau qu'il est ininflammable.
Si l'on utilise le gaz liquéfié diméthylether, le seul soluble dans l'eau, on peut, dans une enceinte plus ou moins close, avoir une accumulation de gaz inflammable dans la partie inférieure (les gaz liquéfiés sont tous plus lourds que l'air).
En venant avec un point incandescent dans cette zone, on peut faire "exploser" la bulle de gaz.
C'est arrivé à des utilisateurs de ressuage, avec un mélange de butane/propane.
La pièce en T a fait un bond de plus d'un mètre (l'explosion a produit une poussée, comme un moteur fusée)...sans dommage autre qu'une frousse mémorable...et des demandes d'explications au fournisseur de produit (il s'avère que c'était moi...).
C'est pourquoi, quels que soient les produits utilisés, même des produits de la vie courante, en aérosols, il faut ventiler la zone, et penser que les gaz ont tendance à descendre, et à s'accumuler dans les parties basses.
L'extraction doit donc se faire par le bas, avec l'arrivée d'air frais par le haut, ou en un point le plus haut possible, pour des raisons de sécurité.
De même, un produit inflammable pulvérisé, même avec du CO2 ou de l'azote, reste inflammable.
Ne pas pulvériser vers une flamme, un point incandescent.
Un produit que je connais bien, pour l'avoir mis au point, même propulsé à l'azote, peut faire une flamme de plus d'un mètre de long, s'il est pulvérisé sur une allumette enflammée.
Avec un bruit...remarquable et remarqué...genre chalumeau.
Ne pas oublier non plus que les aérosols, même à poche ou pour des produits propulsés avec des gaz comprimés, sont des appareils sous pression, qui ne doivent pas être soumis à une température supérieure à 50 °C (il y a de la marge, quand même, avant d'atteindre la pression de rupture à cause de la température: même à 70 °C, ça tient), qui ne doivent pas rester en plein soleil derrière la vitre d'une voiture, qui ne doivent pas être écrasés, pas être mis dans un feu.
J'espère ne pas avoir été trop long, ni trop technique.
Bon courage à tous et toutes.
Patrick Dubosc