Bonjour,
Quelques éléments de réponse purement techniques sans tenir compte des impératifs règlementaires ni des inspecteurs tatillons.
Traction:
pour ce qui est des tractions travers soudure, le cacul du sommet de la courbe de traction dépends assez peu de la longueur pourvu que la ZF et la ZAT + un peu de gras soient inclus dans la zone testée.
Pour la détermination de la limite élastique, les batailles de puristes sur les méthodes européennes ou américaines font un peu rigoler quand on connais :
- La dispersion des valeurs sur sur une tôle (dans toutes les directions, au début ou à la fin de la tôle mère, la localisation dans la largeur, dans l'épaisseur), la dispersion réelle est de l'ordre de 40 à 70 Mpa suivant l'état de livraison.
- Les incertitudes sur les mesures, particulièrement sur les machines automatisées, qui calculent la pente de la partie élastique d'une manière un peu étrange parfois (a priori , interpolation linéaire d'une coube parfois tourmentée, ou module d'Young fixé ?, le mystère reste entier)
- les divers effets de distorsion (redressage des pipes, effet buschinger,..)
Charpy tests:
- Les essais avec couteau européen seraient légèrement plus sévères. Par compte, qui tient compte de l'usure du couteau ? Une récente conférence à l'IS sur "comment réaliser des soudures qui passent les spécification Cryogéniques (Charpy à - 197°C)", Un vendeur de métal d'apport (après étude comparative poussée) a estimé que le meilleur moyen était d'avoir un couteau neuf !!! le gain était de l'ordre de 25% en moyenne.
- Il faut ensuite bien comprendre à quoi servent les essais de Charpy. C'est une méthode simple de sélectionner des matériaux en repoussant la T°C de transition par rapport à la T°C de service, la différence entre la T°C de service et la T°C de test étant généralement fonction de l'épaisseur ( influence de la tri-axialité des contraintes, l'essai de Charpy restant sur une éprouvette normalisée 10x10, la vitesse de mise en sollicitation, le taux de contrainte, voir travaux de M. Sanz, OTUA). Cette méthode basique ne représente pas grand chose au niveau physique, quant à la ténacité réelle du matériau. Les essais de comparaison entre CTOD et Charpy ont montré une dispersion extrème qui ont conduit à des relations entre les deux extrèmement conservatives. (Cf BS 7910 - 2005), faute de mieux.
Bref, l'ensemble de ces données me donne beaucoup de recul quant à ces querelles qui semblent plus de chapelle que réellement techniques.
A vous !